L’oral de cadrage sur le fond et la forme
Les situations d’écriture sont contraintes : les élèves doivent écrire dans un environnement clairement posé.
L’oral de cadrage concernant le fond
Sous la forme d’un oral collectif auquel le maître participe également en apportant des idées. Que va-t-on écrire ?
Lors de ce cadrage des propositions de phrases peuvent arriver, ne pas hésiter à les reformuler, ce sont des aides précieuses pour les élèves en difficulté avec l’écrit, il conviendra aussi de les mettre en mémoire pour les réinvestir (ou pas). Cette phase de mise en mémoire d’une phrase est très important pour les CP que la tâche d’écriture risque de mobiliser beaucoup plus.
L’oral de cadrage concernant la forme
Le but est d’expliciter certains points orthographiques ou grammaticaux pour lesquels les élèves devront être vigilants et de rappeler quelles aides existent dans la classe.
L’accompagnement pendant l’écriture
Ne pas laisser les élèves seuls, en autonomie, face à leurs difficultés et à leurs représentations inexactes de l’acte d’écrire et pour cela lire par dessus leur épaule ou intervenir directement face à l’interpellation d’un élève :
Deux axes d’aide sont possibles :
- Intervenir sur la mise en texte, mieux formuler ce que veut dire l’élève
- Intervenir sur l’orthographe, cette intervention doit être explicite (“on met un S à petit et un autre lapin car il y a plusieurs lapins et ils sont tous petits”) car il est fondamental, notamment au cycle 2, que les élèves comprennent le sens de ce qu’ils font pour ensuite le mémoriser.
Ces aides peuvent (et doivent le plus souvent) s’appuyer sur les référents de la classe.
Il faut également montrer que l’enseignant accorde de l’importance autant à l’orthographe qu’au sens du texte qu’ils écrivent (c’est le contrat didactique !)
Cet accompagnement suppose une organisation de la classe adéquate. De même, il ne doit pas être systématique, il faut aussi que les élèves parviennent, à la fin du cycle 3, à écrire en autonomie.
L’atelier d’écriture dirigé
Il concerne un groupe d’élèves dont les besoins ont été identifiés qui, lors d’un tâche d’écriture contrainte, sont amener à mettre en commun le comment écrire ça ?
Une fois que tout le monde a validé la proposition d’un élève, complétée et reformulée ensemble, elle est répétée pour être mémorisée.
Le groupe, ensuite, se met d’accord, oralement, sur la façon de l’écrire. C’est l’enseignant qui, à ce moment, explicite les règles syntaxiques mises en oeuvre dans cette phrase. Toujours en s’appuyant sur les référents de la classe. Puis chaque élève rédige individuellement sa phrase.
Ce type d’atelier peut se mettre en place lors des APC ou d’une co-intervention.
L’accompagnement dans l’utilisation des affichages et du cahier-outil
Avant l’automatisation, il faut réitérer souvent les situations où se présente le problème orthographique visé. Encore faut-il que les élèves s’interrogent et identifient le problème.
Le cahier-outil et les affichages sont des aides dont il faut également apprendre le fonctionnement aux élèves.
La dictée explicitée
La dictée est un incontournable.
La dictée explicitée est une dictée durant laquelle le maître explicite oralement la réflexion à mener pour l’écrire sans faute. Ce dispositif a plusieurs avantages :
- il permet la mémorisation (la réitération de la situation problème est supposée conduire à la mémorisation de la façon de le résoudre) ;
- il permet à l’enseignant de voir si les élèves sont actifs ou passifs, s’ils réfléchissent et agissent ou non ;
- il permet d’apprendre à utiliser les référents de la classe ;
- l’utilisation volontaire de ces affichages permet une différenciation “naturelle”;
- il permet aux élèves d’acquérir de l’autonomie.
Pas de correction collective ! puisque chacun apprend à son rythme !
La dictée explicitée peut trouver sa place quotidiennement en CP, CE1 et CE2 (sur une ou deux phrases) ; deux fois par semaine en CM1 ; une fois par semaine et sur des textes plus complexes en CM2.
Le guidage, très fort au début, doit s’estomper progressivement. La dictée explicitée n’exclue pas des dictées “sèches”, non préparées et non étayées, afin d’amener les élèves vers l’autonomie qui sera exigée au collège.
Les difficultés peuvent, et doivent, être catégorisées de manière explicite pour l’élève :
- accords dans le groupe nominal
- accords sujet-verbe
- homophonies grammaticales
- connaissances lexicales
