Créer un film d’animation avec une classe maternelle

Voici un court-métrage réalisé par les élèves de l’école Anne Frank de Terdeghem sous la houlette de Mme Nackaerts.

Comment parvenir à ce résultat ?

D’abord, on choisit (ou on invente) une histoire. Ici, c’est l’album Roulé le loup ! de Praline Gay-Para (Ed. Didier Jeunesse) qui a servi de support à des activités langagières (suites séquentielles, restitution de dialogues, etc.)

Une fois que les élèves connaissent bien l’histoire, on peut commencer à fabriquer les décors sur de grandes feuilles de papier à dessin. Toutes les techniques d’arts visuels peuvent être utilisées.

Dans le même temps, on construit les personnages de l’histoire à différentes échelles, mais il faut d’abord se mettre d’accord sur leur aspect visuel, leur habillement, leur coiffure, etc. Ces personnages sont plus ou moins articulés.

Ensuite, on installe dans la classe un studio de cinéma composé d’une table (de préférence stable), à la hauteur des enfants, d’un ordinateur auquel on relie une webcam et d’une lampe de bureau. Sur la table du studio, on installe décors et personnages en fonction de la scène que l’on veut illustrer. Dans un premier temps, les élèves jouent la scène sans la filmer, ils déplacent les personnages, les font parler, pour tester la scène et définir les différents mouvements.

Stopanime
Copie d’écran du logiciel Stop-Anime : trois boutons seulement sont utiles aux élèves : celui qui prend la photo, celui qui permet de la supprimer, celui qui permet de lire le film en faisant défiler les images très vite.

Puis on commence la capture : un élève s’installe derrière l’ordinateur où tourne le logiciel Stop-Anime (gratuit) qui permet de prendre des photos avec une webcam et qui les fait défiler à raison de quinze images/seconde. Deux ou trois autres élèves assurent l’animation et produisent le mouvement, ils créent des images fixes, ôtent leurs doigts de la table, et le réalisateur prend une photo. Ensuite, on déplace légèrement les personnages, on ôte à nouveau ses doigts (pas toujours, vous verrez !) et on prend une seconde photo. Et ainsi de suite. Au bout de quinze photos, on a une seconde de film. Le ruban adhésif et la patafix sont des alliés précieux pour éviter de faire bouger les éléments de l’image qui doivent rester fixes. Au bout de quelques séances, les enfants sont vites parfaitement autonomes pour réaliser leur petit bout de film. Ainsi, par groupe de trois ou quatre, ils vont réaliser des petites séquences de quelques secondes : la grand-mère qui repasse, la pastèque qui roule de la droite vers la gauche de l’image, le loup qui parle…

Dans le même temps, ou pas, on enregistre les dialogues et la voix du narrateur. Ici, nous avons simplement utilisé un smartphone dont la qualité n’est pas toujours terrible, mais on fait avec ce que l’on a. C’est un travail de langage qui permet aux élèves de se tester, de se réécouter, de reformuler des phrases mal dites, et ainsi de s’améliorer.

Enfin, quand on a filmé toutes les micro-séquences du court-métrage et enregistré toutes les voix, on peut s’atteler au montage. Pour ce film, on a utilisé Windows Movie Maker (toujours gratuit) qui permet de mettre bout à bout des images animées ou fixes et d’y superposer des sons, des musiques et des bruitages. C’est aussi avec ce logiciel que l’on génère les génériques et les différents titres. Une fois le montage terminé, on exporte le film sous différents formats de différentes qualités pour une projection sur grand écran ou sur ordinateur (smartphone, tablette).

Une fois le film terminé, il faut le diffuser, pour cela, on peut utiliser le site de l’école ou le publier sur une plateforme publique de partage de vidéo (comme Dailymotion qui est utilisé sur cette page, mais le fameux YouTube en est un autre exemple). Si on ne souhaite pas rendre le film public, il peut être stocké sur le serveur de l’Académie et lié au site de l’école.